Euh.. Pardon mais.. ça, c'est mon lit [ AYAME ] Pas fini

Huit heure vingt deux minutes. Je cherchais encore le pourquoi de ma présence ici. Pourquoi avais-je décidé de quitter mes parents et ma merveilleuse maison pour ça.. Un chambre universitaire qui je devais le reconnaître avait un minimum de classe. Bien entendu, elle serait beaucoup mieux une fois que je l'aurais personnifié. Bien entendu en fille bien éduquée qui ne veut en aucun cas des problèmes, j'allais devoir en parler à ma colocataire. Tiens tout à coup, cela sonnait indépendant.. Je l'avais tant rêvé celle-ci mais allait dire à mon père que je souhaitais être enfin seule, il l'aurait très mal pris et aurait fini par croire que je tenterais de leur filer entre les pattes afin de rejoindre mes parents biologiques. Respire. Ce n'est qu'une seule raison mais il y a assez d'arguments pour m'avoir empêcher de le faire un an plus tôt.

Je soupirais une nouvelle fois de plus tandis que je cherchais la porte de ma chambre. J'en étais sortis pour venir chercher le reste de mes affaires.. Ma mère et son inquiétude démesurée avait tenu à ce que j'emporte plusieurs vêtements concernant toutes les saisons. Stupide quand on sait que je retourne à la maison dans deux semaines.. Mais il s'agit de ma mère et même en le voulant, je ne peux pas lui refuser grand chose. Je me demande si cela se trouve être la même chose.. Avec.. Avec mon autre mère. Je suppose mais n'ayant vécu en sa présence seulement que neuf mois sans compter les dix minutes où elle avait été à mon chevet.. Tout était encore à apprendre et je comptais bien profiter de mon indépendance pour le faire. J'étais libre autant que mes cours me le permettaient. Et mon travail aussi du moins encore fallait-il trouvé un travail mais Bristol était vaste et je pouvais sans crainte rêvé d'en avoir un dans peu de temps mais tant que cela ne serait pas fait, je devrais me consacrer à cela. Mon frère ne m'avait pas menti, du moins je le sentais autant que l'on sent la douce sensation d'un souffle sur sa peau. Je sentais que mes parents étaient là. Que Killian était là. C'était comme des papillons dans le ventre. Je comptais bien me servir de ceux-ci pour arriver à mes fins.

« Enfin, ce n'est pas trop tôt » grognais-je tandis que je poussais la porte de ma chambre.

J'avais quelques secondes plus tôt posé mes affaires sur le lit près de la fenêtre quelques instant plus tôt. J'aimais avoir cet emplacement parce que j'étais quelque peu claustrophobe. C'est à savoir comment je réussis à rester dans une chambre close durant tant de mois. A croire que je fus morte ces temps là. Un sourire se dessinant pourtant sur mes lèvres, je trainais mes deux dernières valises dans la pièces pour prendre conscience que les quatre autres n'étaient plus sur leur lit. Là où je les avais laissé. Elles étaient par terre au centre de la pièce néanmoins une masse trop fine pour être celle d'un homme -heureusement sinon on avait oublié de me dire que les chambres étaient mixtes- s'y trouvait. Je lâchais mes valises avant de m'y avançais d'un pas certain. Je n'aimais pas toujours lorsque les autres se permettaient ce genre de chose. Après tout « première arrivait, première servie » et j'étais cette fille là. J'espère bien lui faire entendre cependant elle n'avait peut être pas compris..

« Euh.. Excuse-moi » commençais-je doucement.

Voyant le manque de réaction, mon ton changea légèrement.. Mes sourcils se froncèrent tandis que je m'avançais jusqu'à la personne pour me rendre compte qu'elle dormait. Logique en y réfléchissant. Je m'énervais pour rien. Ouvrant à demi les paupières la jeune fille... Très jolie.. Ça allait encore me refiler des complexes, je ne sentais.. Esquissa un léger sourire avant refermer les yeux. Euh.. Toc Toc. C'est pas la femme de ménage !

-« Pardon mais tu es sur mon lit.. Tu sais, ce n'est pas pour rien qu'il y avait des valises dessus. Donc si tu te sens mal autant aller à l'infirmerie.. » expliquais-je. « Umm Umm » me raclais-je la gorge voyant qu'elle ne m'avait pas répondu.
-« Ça sent mauvais.. » grimaça-t-elle pour seule réponse.

Merci.. Mais que je le sache ou pas, je sentais TRÈS BON ! Na mais oh. Sur le coup, j'étais vexé puis mes sens prirent de plus en plus le pas sur ma colère tandis que j'essayais de comprendre. Un horrible odeur de pourriture me donna tout à coup le tournis.. J'avais vraiment envie de me ruer sur les toilettes sur le moment puis isolant l'odeur, je découvris que celle-ci provenait de son mon lit. Super. En parlant de femme de ménage, quand celle-ci est-elle passée pour la dernière fois? Il y a dix huit mois?!

Que les temps sont durs !
Aya venait de recevoir son numéro de chambre ainsi que ses clés. Elle avait aussi appris que les chambres n'étaient pas mixtes et qu'elle avait une colocataire. "Comment voulez-vous que je me contrôle si on me met avec quelqu'un ?!". Elle priait que ce ne soit pas une humaine.
Car oui, elle sentait que dans cette université, elle n'était pas la seule à faire partie de ces créatures de la nuit.
Ses deux valises en mains, elle si dirigea jusqu'à sa chambre. Elle passait devant de nombreuses portes fermées, où des jeunes filles étaient sûrement en train de faire connaissance.
"Par pitié, pas une de ses poufs !!"
Elle avançait, tenant ses lourdes avec tant de facilités que quiconque qui le savait aurait pu prendre peur. En fait, elle avait ses mains sur les hanses, donnant l'illusion qu'elle tenait, mais elle se servait de son don pour les soulever. C'était plus facile. Aya avait mal à la tête. Toutes ces odeurs alléchantes qui appelaient la vampire qu'elle était.
Elle arriva devant sa chambre, prenant une grande bouffée d'air "Allez....courage.....tu peux y arriver".
La porte était légèrement entrouverte et elle eut le temps d'entendre "ça sent mauvais" avant que l'odeur en question ne monte jusqu'à ses narines. "Génial ! Je sens que ce n'est pas mon jour."
Elle prit son courage à deux mains et poussa la porte. Elle découvrit deux jeunes femmes alors qu'elles étaient censée n'être que deux dans la chambre.

Bonjour........Je crois qu'il y a un léger soucis.

Aya avait le sourire aux lèvres malgré elle. Avec l'odeur immonde qu'il y avait dans la chambre, elle était incapable de savoir si les demoiselles étaient humaines ou non. Elle posa ses valises sur le sol, avec les autres qui étaient au centre de la pièce.

Ayame Strait, l'une de vous deux s'est trompée de chambre visiblement.

D'un ton calme, elle alla se poser sur le mur, pour se reposer un peu. Son mal de tête était à la limite du supportable.

Si le temps n'avait pas été contre moi, j'aurais certainement couru jusqu'à la responsable. Celle qui m'avait donné plus tôt mes clefs ainsi que le numéro de ma chambre. Ainsi, peut être, m'aurait-elle aidé parce qu'avoir une sorte de junkie.. Oui, excusez-moi l'expression mais bon quand on est blanche comme neige avec un teint verdâtre, cela ne veut certainement pas dire que vous sortez d'un centre de beauté. Je peux m'avancer étant donné que je n'y ai jamais mis les pieds. Bah quoi.. ? Vous me voyez, moi, aller dans un endroit pareil? Je préfère encore les salles à tortures du moyen âge qui existent en France plutôt que d'y mettre un jour les pieds. Au moins, là bas, on savait pourquoi on était sauvagement torturé. Ayant canaliser l'odeur et l'ayant mis de côté - en me bouchant le nez, je vous dis pas la tête que j'avais à ce moment là – je tentais vainement de réveiller celle que je pensais être ma colocataire. Je priais pour qu'elle fut trop malade ou trop.. shootée pour trouver sa chambre, après tout nous avions la chambre numéro neuf et le neuf pouvait se confondre avec le six.. Pour les gens qui ne distinguent pas très bien. Au début, je la bougeais légèrement mais voyant qu'elle ne réagissait pas, j'eus légèrement tendance à paniquer.. Bah oui, et si elle était morte ?! D'accord, j'ai tendance à dramatiser mais tout de même.. Bombom Bombom Bombom.. Ouf ! Son cœur battait encore, rassurant. Ensuite je tentais de la soulever, rien à faire, elle retombait et même si j'aurais pu facilement la pousser de mon lit pour la poser sur l'autre.. Je me sentirais coupable. Bah oui, après tout, si elle arrêtait de respirer pendant que je défaisais mes bagages.. Ma journée serait fichue mais en plus, cela me mettrait mal à l'aise alors que j'aurais très bien pu l'amener à l'infirmerie.

« Eh oh.. Tu m'entend ou t'es trop dans les vapes pour ça? » demandais-je. Toujours s'informer même si c'est sans grand intérêt pour moi.. Vu que je connaissais la réponse.

C'est là que la porte s'ouvrit de nouveau.. Euh.. Elle n'avait pas dis que nous n'étions que deux par chambre? C'était quoi ce bor.. bazard ?! Je tournais les yeux en direction de la nouvelle arrivante. Grande. Mince. Brune... Arg nan encore une autre.. Pourquoi faut-il toujours que je complexe comparais à cela? Umm, je ne sais pas.. Je suis une fille donc ça peut simplement s'expliquer à cause de cela.

« Bonjour... Je crois qu'il y a un léger soucis. » annonça la brune.
« Oh, un simple soucis? Je ne crois pas elle va limité rendre sur mes chaussures.. Eh oh réveille-toi. Si tu veux, je t'amène à l'infirmerie mais prouve moi au moins que tu es en état de marcher.. »

Bah oui.. Je n'allais pas la porter comme si de rien n'était même si j'étais douée d'une force phénoménale, cela semblerait louche aux autres qu'une fille qui paraît si frêle comme moi puise d'une seule main portait une fille qui pesait sans doute cinq kilos de plus qu'elle.. La vie, c'est vraiment difficile. Le pire, c'était certainement que je ne voulais pas qu'elle vomisse sur mon lit. Oui, je sais.. Je suis sans cœur, on me l'a déjà dit mais bon après tout c'était de sa faute si elle était dans cet état.

« Ayame Strait, l'une de vous deux s'est trompée de chambre visiblement.
-« Oh ! Tout prend son sens alors » m'étonnais-je en lâchant le bras de la jeune fille. « Elle est tellement dans les vapes qu'elle s'est trompée de chambre ! Bah oui, je sais lire encore et il y avait écrit " Shawn Masen, Ayame Strait : chambre neuf " Oui, comme je l'ai dis, je m'appelle Shawn. Ravie de te rencontré Ayame. Je te serrerais bien la main mais elle est certainement infectée maintenant » finis-je en secouant ma main droite, affichant un pauvre sourire. « Dis.. Tu voudrais pas m'aider au lieu de faire je-ne-sais-quoi ? Je ne souhaite pas qu'elle vomisse dans la chambre déjà qu'elle sembla pas très propre celle-ci.. »

[ Shawn est son humour.. Tu t'y fera.. Faut pas oublier qu'elle est pas trop sociable donc xD ]

Toujours appuyée contre le mur, sans un mot, sa tête lui faisait mal. Elle regardait la scène, silencieuse comme à habitude. On pourrait penser que c'est de la timidité ou qu'elle ne savait pas trop quoi faire, mais ce n'était pas le cas. Elle était très silencieuse de nature, et c'était d'une façon pire quand elle ne connaissait pas la personne en sa présence. "Alors, j'ai le choix entre une droguée et une fille avec un humour particulier..... je prends l'humour sans hésiter."
Il s'avéra que sa colocataire était la jolie petite brune qui avait de l'humour. Tant mieux pour la nipponne.
Au bout de quelques minutes, voire moins, Shawn, sa colocataire, lui demanda de l'aider à emmener la droguer jusqu'à l'infirmerie. Aya lâcha son mur et sans rien dire encore une fois, elle pris les jambes de la jeune droguée.

On y va ?

Elles déposèrent la jeune fille à l'infirmerie et en quittant la pièce qui puait le désinfectant, Aya retrouva doucement son sourire habituel, malgré son mal de tête.

Je vais engueuler la responsable des dortoirs...

Sans rien dire d'autre, elle se dirigea dans le bureau qu'elle avait quitté il y avait peu.

Bon écoutez-moi, je viens de rejoindre ma chambre, je suis fatiguée, j'ai mal à la tête et une odeur putride remplit le dortoir, alors soit vous nous changez de chambre, soit vous la faites nettoyer.

>> Mademoiselle, vous serez priée de me parler sur un autre ton je...

Je ne le répèterai pas...

Son ton était tellement menaçant, que la responsable recula après avoir frissonné. Les yeux de la nipponne virait doucement au noir. Elle posa ses doigts froids sur sa tempe pour calmer la douleur. "C'est vraiment pas mon jour".

>> Tenez, voilà les clés, pour vous et votre colocataire, de votre nouvelle chambre, la n°10, je changerai les noms sur la porte.

Merci...

Elle prit les clés gentiment, avec un sourire sur les lèvres. Elle s'était vite calmée car la colère la mettrait dans un état impossible à gérer.
Ayame retourna dans la chambre n°9 et fit une légère grimace quand l'odeur remonta jusqu'à ses narines.

Voilà, on a la n° 10 maintenant, dit-elle en tendant les clés.

Elle reprit ses valises et sans un mot, elle alla dans la chambre d'à côté. Elle ouvrit la porte et découvrit avec plaisir que la chambre sentait meilleur. Ce n'était pas une chambre d'hôtel, mais elle était plus accueillante que celle d'avant.

Elle s'éloigna de la fenêtre (à cause de la lumière du soleil) et s'allongea. Elle ferma les yeux un instant jusqu'à ce que Shawn vienne à son tour dans la chambre.

(Bon j'avoue il est pas super, j'ai mis beaucoup de temps je suis dsl ^^'' et dis moi si y a un truc qui te déplait ^^ Arf.. et Aya n'est pas très sociale non plus ^^)

Il fallait toujours voir le positif dans le négatif pourtant j'avais beau froncer les sourcils pour trouver celui-ci, rien ne me venait. Y a-t-il de super dans le fait de devoir s'occuper d'une droguée qui – peut être – a personnalisé en cadeau de bienvenu votre propre chambre ? Umm.. Non. Bien entendu. Je pouvais sentir quelque chose de particulier chez cette Ayame, ma nouvelle colocataire. Dire que j'allais passé une année avec elle.. C'était le bonheur ! Tout de suite j'avais remarqué que tout comme moi, elle n'aimait pas se mélanger. J'étais certaine que j'aurais la paix durant ce séjour à l'université pourtant ces yeux dégageait une attractivité qui m'était bien connue or cette sensation refusa que je puisse mettre un nom dessus. Unité, connait pas ? La voix dans ma tête qui s'amusait bien des fois – tout le temps – de sortir une remarque désobligeante sur ce genre commentaire ne surgit pas. J'attendais encore quelques secondes, à peine conscience de ce qui m'entourait et donc de Ayame qui prenait les pieds de la jeune fille en me jetant un regard suspicieux autant qu'intriguer. Tiens. C'était bien la première fois que mon frère se gardait de son opinion ? Était-il malade ? Question stupide : les anges n'attrapent pas froid.. Parfois je doutais de ma capacité à être à l'université.. Je vous assure ! Ce fut quelques secondes plus tard – impatiente – que la jeune brune m'interpella, me faisant sortir de ma quasi transe.

« On y va ? » me questionna-t-elle, en se gardant tous commentaires. OMG, j'allais aimé cette fille.
-« Oui » répondis-je simplement en attrapant les bras de la pauvre étudiante en prenant bien soin d'éloigner sa tête – et donc sa bouche – de mon corps.

Tout le long du trajet, je gardais le silence. Ayame en fit de même. C'était calme et tranquille. On aurait pu penser que l'on se trouvait sur une île isolée du monde puis nous offrîmes une porte et le brouhaha se fit entendre. Ce qu'il était désagréable de vivre dans une université ! Il était certain que je ne sortirais pas souvent de ma chambre sauf bien sûr pour aller en cour.. En prenant les couloirs les plus vides, il va de soit. Les autres étudiants étaient sujets à deux réactions en nous voyant porter à bras le corps une jeune fille des plus pale. Je devais dire que je n'étais pas mieux sous cet angle là.. Il y avait ceux qui s'en fichaient et continuaient leur activité, à croire que ce genre de chose se déroulait régulièrement, et ceux qui effrayés nous prenaient certainement pour des assassins avec un cadavre sur les bras. Ah si seulement c'était vrai mais il était impossible qu'un mort sente cette odeur là. Odeur qu'ils ne sentait pas pourtant.. Ayame, ma colocataire souvenez-vous, semblait plisser le nez comme pour échapper elle aussi à une mauvaise odeur. Se pourrait-il qu'elle.. ? Je fus interrompue dans mes pensées par la voix aiguë – deux octaves trop haut – de l'infirmière. Nous étions déjà arrivées et j'eus à peine le temps d'adresser une seule syllabe à Ayame que celle-ci sortit illico. Il était certain que l'odeur des désinfectants était à fuir – pour ma part, je n'en avais pas tellement besoin pour cicatriser ou me désinfecter – ce qui me renforça dans mon idée.

« Je vais engueuler la responsable des dortoirs... »

Je voulus la suivre mais une main sur mon épaule m'en empêcha du moins, j'aurais pu facilement m'en débarrasser sauf que celle-ci se faisait pressente et imposante. Une main d'adulte. Et de femme. Chouette que me voulais l'infirmière ? Je me retournais vers elle pour m'apercevoir qu'elle me détailler du regard.. Je n'aimais pas trop cela.

« Mademoiselle, à qui ais-je l'honneur ? Que je vous remercie d'avoir ramener cette chère Mélanie Dumstrong » sourit-elle, du moins tenta-t-elle devant mon attitude froide et désintéressée.
-« Masen » répondis-je simplement en espérant qu'elle me laisserait enfin tranquille pourtant ce fut bien le contraire qui se produit puisqu'elle écarquilla les yeux avant de faire un pas dans ma direction me faisant prendre conscience des deux pas que j'avais fais pour nous séparé.
-« Mademoiselle Masen.. Je me souviens de vous »
*Ah bon ? Moi je ne t'ai jamais vu et j'ai très bonne mémoire, ma vieille*
-« Vous n'avez pas rendue votre dossier médical ! » s'exclama-t-elle comme horrifiée par ce simple fait, après tout je n'avais pas besoin de leur fournir une quelconque chose pour ma santé, je ne pourrais jamais mourir d'après ma mère du moins.. Sauf exception. « Vous aller donc me faire le plaisir de venir avec moi pour compléter les examens : prise de sang.. »

Elle avait véritablement besoin de tout cela ? Elle se fichait de moi là car pourquoi avoir besoin de tant d'informations si on n'ouvre même pas une fois en plusieurs années d'université, le dossier de l'élève. De plus, des prises de sang.. C'était louche tout cela puis cela me rendrait louche lorsque l'aiguille se tordra après un contact contre ma peau de marbre. Je m'étais d'ailleurs toujours demander pourquoi mes parents avaient toujours fait deux pas en arrière – avant de fuir – lorsque les médecins devant une maladie bien étrange dont je souffrais ne pouvait être expliqué – selon eux – que par une prise de sang. Quoique depuis l'arrivée de ma mère – la vraie – dans ma vie, bien des réponses pas très importantes trouvaient leur réponse mais les plus existentielles..

« Mademoiselle Masen ? »
-« Je viens de me rendre compte que je vous l'avais déjà envoyé. Vous avez du le perdre » tentais-je.
« Non. Je suis certaine, je sais ce que je fais et en allant me renseigner à la poste, j'ai appris que vous n'aviez rien envoyé.. »

Oui, elle était réellement louche pour aller jusqu'à la poste pour un simple dossier pourtant mis à part mon intuition qui me hurlait de m'éloigner de cette femme, rien ne me prouver ce que je pensais. Pourtant, je préférais suivre celui-ci et m'enfuir en courant. Loin, très loin de l'infirmerie. Et il était certain que je n'y retournerais pas avant un moment. Sans en prendre conscience – à croire que je n'avais toujours pas conscience de courir aussi vite quand je n'y prenais pas garde – j'arrivais devant la porte de notre chambre. L'odeur n'avait pas changé pourtant je me doutais qu'un miracle nous avait été accordé pour ce jour étant donné que Ayame me souriait, des clefs à la main. Chouette ! Je souris à mon tour, dévoilant mes dents droites et blanches à la colgate.. Dire qu'aucun appareil n'avait pu y être placé, elles s'étaient faites toutes seules.

« Voilà, on a la n° 10 maintenant » m'annonça-t-elle en me tendant la deuxième clef qui me servirait.
-« Je ne veux pas savoir comment tu as fais pour te les procurer avec le monde qui commence à arriver » souriais-je. « J'arrive ! » lançais-je ensuite tandis que je rentrais dans notre ancienne chambre pour y prendre mes valises.

Je sautillais presque lorsque j'entrais dans notre nouvelle chambre. Bien entendu, elle sentait bien meilleur donc j'étais maintenant certaine que cette odeur vouait son existence à cette chère Mélanie Dumstrong. Pauvre d'elle, je l'avais laissé avec cette folle d'infirmière. Est-ce que j'étais assez mauvaise pour la laisser là-bas ? Oui. Elle avait vomi dans ma chambre m'obligeant à en changer.

« Ahh. Celle-ci est mieux ! Pis pas de saoule sur mon lit.. Merci au faite de m'avoir laissé celui-ci » ajoutais-je finalement en posant mes valises sur le lit près de la fenêtre. « C'est peut être bête mais je ne supporte pas d'être enfermée et être près de la fenêtre me calme »

Je ne savais absolument pas pourquoi je déballais un truc aussi intime d'un ton aussi banal. Je n'avais même pas avoué cela à mes parents. Ils avaient certainement fini par comprendre, du moins ma mère étant elle aussi quelque rattaché à la nature. En quelque sorte. Je me tus. Embarrassée et commençais à déballer mes affaires après avoir fait retentir le zip de ma première valise. Elle contenait plusieurs vêtements jusqu'au weekend prochaine où j'en ramènerais plus. Au fils et à mesure, j'abandonnerais la maison pour cette chambre.. Je posais mes hauts d'un côté, sortant mes cintres d'une tierce poche. Oui, ma mère ne supportait pas que je sois sans rien pour m'adapter dès les premiers jours. Vous voulez bien me dire en quoi des cintres – une bonne dizaine – m'aiderait à cela ?

« Tu en voudras ? » demandais-je plus par politesse qu'autre chose, en désignant d'un coup de tête, la poche entière de cintres.. Et encore, j'en avais une autre. Super pour s'adapter, c'était certain !

Allongée sur le lit, les yeux fermés, Aya entendit les pas de Shawn dans leur nouvelle chambre. Elle rouvrit les yeux, la lumière l'assomant un peu plus.
Elle n'avait pas défait ses valises, contrairement à Shawn qui se mettait déjà au travail. "Purée, elle a du courage". Elle s'assit sur le lit, regardant la jeune fille s'agitait pour ranger ses affaires.

De rien..., dit-elle en se levant, non merci pour les ceintres.

Pire qu'un garçon, Aya ne disait jamais rien. Elle se contentait de phrases courtes, simples et précises, de façon à ce que l'essentiel soit dit, rien de plus, rien de moins.
Elle posa ses deux valises sur son lit, avec toujours autant de facilité, mais elle s'en fichait car cela ne se voyait pas au premier coup d'oeil. Avec des gestes lents, elle les ouvrit, voyant qu'elle devait tout caser dans une petite armoire. Elle qui collectionnait, chemises, débardeurs, jupes et chaussures à talons, elle n'était pas sortie de l'auberge. Elle prit une grand inspiration, et toujours avec des gestes lents, pile de linges par pile de linges, elle les rangea. Les débardeurs tous ensembles, toutes les chemises sur des ceintres, les jupes en jean, longues ou non, pliées sur les étagères, les pantalons aussi et ainsi de suite.
Elle se retenait d'aller plus vite, à vitesse surhumaine, mais Shawn n'en était sûrement pas une et donc, c'était donc risqué. Sinon, elle aurait été beaucoup plus vite et se serait vite remise au lit.
Enfin bref, au bout d'une demi heure, elle avait tout rangé, mettant ses valises au dessus de l'armoire.
"Kuso, je suis pas couchée encore ....... une bonne douche et ça ira mieux"
Elle prit des sous vêtements propres, son pyjama, enfin sa nuisette et sa trousse de toilette et alla dans la salle de bain.

Je vais me laver, lança-t-elle à Shawn.

Puis, d'un pas un peu plus rapide, elle entra dans la salle de bain. Il n'était que la fin d'après midi, mais Aya n'en pouvait plsu, cette hybridité lui pourrissait la vie comme pas possible.

Je suppose que mon quotidien ressemblait exactement à cette journée enfin sans compter la pauvre junkie qui avait fini entre les cerfs de cette cinglée d'infirmière. En y songeant, j'avais bien fait d'y aller avant qu'un beau jour, je ne me coupe assez gravement et que l'on veuille m'y amener.. Se serait bien drôle pendant les dix premières secondes de voir leur tête en remarquant que coupure, il n'y avait plus.

-« De rien... » me répondit-elle en se levant « Non merci pour les cintres »
-« Comme tu voudras » fis-je en haussant les épaules, ne m'attendant pas à ce qu'elle est une mère aussi maniaque et sur protectrice que la mienne.

Je tournais la tête en remarquant que ma colocataire m'avait suivi dans ma volonté de ranger mes affaires. Oui, se serait bête qu'ils soient mal rangés alors que dans deux semaines – je ne savais plus si j'allais partir ce weekend.. peur de ne pas savoir ce que j'allais retrouver lundi matin – il y en aurait bien plus. Je devrais peut être m'acheter une étagère du plus, on ne sait jamais après tout ! Quelques minutes plus tard, il ne me resta plus qu'à ranger mon sac au dessus de mon placard et je reportais alors mon attention sur Ayame.. Son comportement était étrange mais ne côtoyant pas non plus la normalité, cela me plaisait : j'allais enfin pouvoir être tranquille pour travailler même si ce n'était pas vraiment les cours qui m'avait attiré.

-« Je vais me laver » m'annonça-t-elle tandis qu'elle prenait le chemin de la salle de bain.
-« D'accord » répondis-je simplement.

Ça allait véritablement être génial cette année. Répondre par des monosyllabes était tout ce que j'avais espéré, à croire qu'il existe bien un Dieu ou une Déesse – pourquoi que du masculin, non mais les femmes au pouvoir ! - quelque part.

* « Bien entendu.. Tu ne serais toujours pas en vie.. Mais il ne s'agit que de toi, la chance n'existe pas » *
* Tiens tu me reparles, toi ? *
* « Je te laisse plusieurs jours et tu fais n'importe quoi ! Bien sûr que je reviens, qu'est-ce que tu serais sans moi ? » *
* Quelqu'un qui n'entend pas des voix ? * proposais-je en soupirant.

Je m'approchais de mon lit avant de m'y jeter, tête la première avant de tomber sur l'oreille et de mes mettre mes bras dessous afin de repousser tranquillement ma tête dessus. J'espérais seulement – simplement – que les jours qui suivraient me permettraient de commencer mes recherches. Or on m'avait prévenu que l'université ce n'était pas tous les jours la joie. Hum, je levais les yeux pour rencontrer le mur jaune – mais un jaune assez délavé alors – et je tentais de deviner que placer au dessus de mon lit puis près de ma table à chevet.. Sur ces dernières pensées, je m'endormis. Qui vous a dit que les hybrides ne pouvaient pas mourir de fatigue ? Pas moi en tout cas. Un dernier bâillement tandis que j'entendais au loin, l'eau de la douche coulait.

On peut clôturer ainsi le sujet, non ? Sujet Terminé

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